Bonjour André, tout d’abord, quelle a été ta motivation pour entrer dans le bénévolat ?

André : En premier lieu, c’est surtout le sentiment de se sentir utile auprès des autres qui m’a motivé. Ensuite, le fait de partager ses expériences, de parler et échanger avec les gens, d’entrer dans les débats avec les autres, de communiquer. Avoir une véritable interaction avec des personnes différentes est une motivation pour faire du bénévolat.

Depuis quand es-tu engagé à nos côtés et pourquoi avoir choisi la MOCF ?

Pour ma part, en plus d’avoir été membre d’un conseil municipal, j’ai fait partie des parents d’élèves durant toute la scolarité de mes enfants (ils ont 26 et 23 ans désormais) et j’ai pu participer à des événements divers du type kermesse qui m’avaient beaucoup plu. Ainsi, j’aimais déjà organiser des actions où la convivialité régnait. Je me suis engagé aux côtés de la MOCF en 2000 grâce à Christine FOURNIER qui était à l’époque présidente de section (elle est à l’origine même de sa création), j’étais alors âgé de 30 ans et durant cette période, j’avais malheureusement vu autour de moi quelques jeunes parents décédés trop tôt (d’accidents et de maladies entre autres.) Les valeurs défendues et mises en avant par la MOCF me correspondaient et je suis devenu naturellement adhérent et ai décidé de prendre part à des actions au fur et à mesure. C’est en 2011 que je suis devenu trésorier de la section de Calais, et je le suis toujours.

« La gratitude d’une famille après le décès d’un parent m’a fortement marqué et a aussi touché les autres bénévoles. »

Avec quel genre de personnes aimes-tu travailler ?

J’apprécie travailler aux côtés de gens sérieux, le tout dans la bonne humeur afin de garantir la meilleure ambiance possible qui me paraît être indispensable pour avancer. Ainsi, travailler avec des gens sérieux qui ne se prennent pas au sérieux est le plus intéressant et motivant ! De plus, les personnes qui ne cherchent pas les honneurs mais réalisent des actions qui leur tiennent à cœur, dans le sens de l’aide aux orphelins est important à mes yeux. Par exemple, je côtoie Francis HERBAUT, président de la section de Calais qui est très engagé, cela me motive, il véhicule des valeurs fortes en plus d’être toujours à l’écoute, c’est un véritable personnage qui inspire !

Quelles valeurs penses-tu qu’un bénévole de la MOCF doit posséder ?

Je suis d’avis qu’il est avant tout nécessaire de chercher à aider les autres sans se mettre en avant, réaliser un acte détaché, sans rechercher de contrepartie.

« Les valeurs défendues et mises en avant par la MOCF me correspondaient et je suis devenu naturellement adhérent et ai décidé de prendre part à des actions au fur et à mesure. »

Quel est ton plus beau souvenir en tant que bénévole de la MOCF ?

Je me souviens que l’on avait reçu une carte de vœux d’une veuve et de ses enfants qui remerciaient les bénévoles de la MOCF pour toute l’aide qui avait pu être apportée. La gratitude d’une famille après le décès d’un parent m’a fortement marqué et a aussi touché les autres bénévoles. Ce drame vécu était triste mais il y avait quelque chose de beau à la fois, on se disait qu’on avait pu aider d’une certaine façon durant le deuil.

Quel est ton avis sur l’aide aux orphelins ?

Je pense qu’il faudrait plus d’accompagnement de notre part, un meilleur soutien moral et financier, ne pas laisser nos pupilles seuls avant qu’ils soient totalement entrés dans la vie active. De plus, ce serait bien de pouvoir garder contact avec eux, du moins d’une façon plus soutenue.

« L’organisation de ces actions reste importante car elle permet de faire participer les bénévoles à l’effort collectif. »

Comment vois-tu cette année avec la crise sanitaire toujours présente en 2021 ?

Tous les projets sont malheureusement en pause. Toutefois je garde contact avec les autres bénévoles de ma section : par téléphone ou par mail. On prend des nouvelles les uns des autres, des liens d’amitié se sont créés avec certains après tant de temps à agir ensemble. J’espère cependant que nous pourrons mettre en place la partie de pêche que nous organisons souvent en plus d’un loto familial qui rassemble toujours beaucoup de monde.

Serais-tu intéressé par des rencontres de partage d’expérience avec les bénévoles des autres sections et quels sont les sujets que tu désirerais aborder ?

Nous avons déjà réalisé des rassemblements entre les sections présentes dans les Hauts-de-France (Calais, Artois Douaisis Hainaut, Bethune, Dunkerque, Hellemmes et Lille). Par le passé, je me suis rendu deux fois à Lille, ce type de réunions s’effectuaient dans des bureaux de la SNCF. Je ne suis pas contre l’idée de faire des rencontres avec d’autres sections, peut-être sous forme de petit-déjeuner et repas, mais je suis d’avis qu’il ne faut pas trop de monde si l’on veut passer un moment de partage, pouvoir échanger avec tous. Je pense qu’il faudrait aborder les problèmes que l’on a pour faire des adhésions.

« Toute personne peut simplement imaginer à quel point le réconfort pour les enfants endeuillés est important avec notre action. »

Quelles actions sont pour toi les plus motivantes ? Quelles sont celles que tu souhaiterais mettre en place en 2021 ?

Notre section se réunit depuis longtemps autour d’une partie de pêche et il nous arrive aussi de mettre en place un loto familial. L’organisation de ces actions reste importante car elle permet de faire participer les bénévoles à l’effort collectif et c’est souvent lors de ces manifestations locales que l’on peut parler de la MOCF et de son action auprès des orphelins. Aussi, on organisait un spectacle patoisant grâce à une troupe qui nous permettait d’avoir des tarifs préférentiels, peut-être que nous tenterons de monter cela.

De quel type de support matériel aurais-tu besoin pour mener au mieux tes actions pour la MOCF ?

Nous sommes déjà bien équipés, mais des affiches au goût du jour seraient pertinentes. Également, des objets publicitaires qui plaisent aux gens présents aux événements sont toujours un plus.

As-tu un petit mot pour encourager les bénévoles de la MOCF ainsi que de nouvelles personnes qui désirent s’engager ?

Il faut penser aux orphelins et à toute l’aide que l’on peut apporter, encore plus en cette période de crise sanitaire. Ce qui me vient à l’esprit, c’est le sourire des orphelins lorsqu’ils savent que quelqu’un pense à eux : toute personne peut simplement imaginer à quel point le réconfort pour les enfants endeuillés est important avec notre action.